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En levant le nez, on se demande ce qui pendouille du plafond… Des pis de vache ou des quilles de bowling ? François Civil s’aventure pour la première fois dans l’arrière-salle bigarrée de L’Abribus, le café-restaurant le plus proche de chez lui, dans le 20e arrondissement de Paris. « Un phare dans la nuit », dit-il, où il passe boire des shots entre amis après les soirées festives. « Et puis, la musique est sympa, non ? »
Après notre tchin-tchin au Coca-Cola sur les notes de Blackbird, des Beatles, Wish You Were Here, de Pink Floyd, et Jolene, de Dolly Parton, il prévoit de filer à un concert « à la sourde », formule-t-il. « Je ne sais pas qui joue, car je remplace un ami d’ami qui s’est désisté. » Faut-il croire que l’acteur français le plus sollicité du moment est aussi un plan B ? « Je crois qu’être reconnu, c’est un état d’esprit, juge-t-il. C’est une affaire de mood, un ensemble de signaux qu’on renvoie pour être regardé. Quand je m’habille bien et que j’ai envie d’être vu, on me reconnaît dix fois plus que les jours où je trace ma route avec mes écouteurs. »
Vingt ans après ses débuts à l’écran, sa cote est maximale. Le « BG » du cinéma français – son surnom auprès des collégiens – est en tête d’affiche des productions qui entendent faire décoller la billetterie des salles de cinéma (Le Chant du loup, BAC Nord, Les Trois Mousquetaires). Il est aussi le chouchou de Cédric Klapisch (Dix pour cent, Ce qui nous lie, Deux moi, En corps), avec qui il vient de tourner le matin même une publicité pour le site de streaming LaCinetek, qui met en location des films choisis et présentés par des cinéastes du monde entier. Dans le clip, une jeune femme lui conseille de voir un Douglas Sirk, le maître du mélodrame hollywoodien.
A l’affiche de L’Amour ouf, de Gilles Lellouche, il confirme à nouveau son statut de héros romantique, dans le rôle de Clotaire, emprisonné à tort et resté épris de son premier amour rencontré à la sortie du lycée. « Je reçois pas mal de DM [messages], confie-t-il lorsqu’on l’interroge sur son succès sentimental auprès des fans. Des lettres de l’étranger, du Japon notamment, accompagnées de photos de moi à dédicacer, c’est un peu gênant… Je zappe un peu de répondre, mais j’ai ma mère sur le dos, qui me fait signer des autographes et les renvoie aux expéditeurs. C’est la plus mignonne de la Terre, ma mère ! »
Sa définition du grand amour ? « Un mélange d’exotisme et de regards dans la même direction, de l’ordre de l’intrication quantique. On parle aussi d’enchevêtrement quantique, c’est très joli. » D’après ses explications, il s’agit d’un phénomène selon lequel des particules vont toujours battre la même mesure, même si on les sépare. En résumé, deux particules distinctes mais liées pour toujours. Certains soirs, François Civil va au lit en regardant des conférences et des cours magistraux de l’astrophysicien et philosophe Aurélien Barrau sur YouTube. « Il vulgarise beaucoup, sinon je ne comprendrais rien », précise-t-il.
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